Comme à la Mi-Carême, la liturgie propose un passage plus joyeux durant l’austérité du temps de l’Avent avec le 3ème dimanche appelé « de Gaudete », mot latin qui signifie « Réjouissez-vous ! » Ce sont les premiers mots de la messe de ce dimanche qui, reprenant Saint Paul, invitent à la joie. Pour cette raison, aujourd’hui, les vêtements du prêtre peuvent être de couleur rose. C’est un peu de la lumière de Noël dans le violet sombre de l’Avent ; c’est déjà l’aurore de la naissance du Messie qui s’annonce.
Les textes liturgiques du jour révèlent que le temps où nous sommes n’est pas aux lamentations, mais à la patience, à l’endurance et à la fermeté. Le prophète Isaïe, s’adressant à un peuple qui a souffert, en appelle à
la confiance et annonce un avenir meilleur. Ce message, bien que réconfortant, n’est pas facilement accepté lorsque nous sommes dans l’épreuve. Jean le Baptiste, passionnément dévoué à la prédication de la venue du Messie, est, lui aussi, en proie au doute. De sa prison, il envoie une délégation de disciples poser une brulante question à Jésus : « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? ». Cette interrogation, ayant le ton d’une déception continue de se poser encore de nos jours, dans certaines circonstances éprouvantes.
Jésus répond indirectement à la question de Jean en reprenant le message prophétique d’Isaïe pour donner les signes de son identité et de sa venue. Cet état de faits indique qu’aucun croyant n’est à l’abri du doute, de déception et des épreuves de la vie. Mais la foi permet d’arriver à une certitude qui ne serait pas illusoire. Bethléem a dû être un lieu de joie permanente car le Seigneur était là. Celui qui ouvrait les yeux de la foi, pouvait vivre la joie du ciel venue sur terre.
Avec confiance, tournons-nous vers Celui qui est la source de notre joie et demandons-lui de ranimer en nos coeurs la foi et l’espérance. Maranatha, Viens Emmanuel, viens nous sauver !
P. Anatole DEDEGBE

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