Avec ce dimanche, le cinquième du Carême 2024, l’horizon de la Semaine Sainte se rapproche. Ceux et celles qui seront baptisés bientôt, à Pâques, vont donc y vivre une des dernières étapes de leur cheminement.
L’ensemble des chrétiens de la paroisse continue bien sûr de les entourer de sa prière et de sa présence fraternelle. Occasion aussi pour chacun de faire, si ce n’est déjà fait, le point de sa vie de baptisé dont la date doit rester à chacun toujours intensément et spirituellement présente.
Dans ce contexte baptismal et pré-pascal la liturgie de la messe nous propose de méditer le récit de la mort et du retour à la vie de Lazare.
La mort de Lazare nous interroge sur la nôtre, celle des nôtres et celle de Jésus.
Ce récit de la mort et du retour à la vie de Lazare ne laisse pas Jésus indifférent. Comme nous, comme ceux qui en furent témoins, la mort de Lazare le touche. Pas simplement comme le pensait le voisinage uniquement à cause de liens d’amitiés profonds qui l’unissait à Lazare et à ses proches. Ce qui n’est déjà pas rien. Mais sans doute Jésus était-il aussi habité profondément par le dénouement tragique de sa propre existence terrestre qu’il voyait venir et à laquelle il ne voulait pas se soustraire ayant donné sa vie pour cela, pour sauver l’humanité en lui ouvrant la porte du Ciel (divinisation) et en la délivrant du mal qui la gangrène terriblement (libération). Les chrétiens appellent cela être sauvé.
Ainsi par notre baptême, comme Lazare, Jésus nous rend à notre liberté et à notre avenir déjà ici-bas et pour plus tard.
Le chemin des futurs baptisés, le sacrement du pardon et la démarche de Carême pour chaque chrétien, sont une invitation à recentrer notre vie sur l’essentiel. Nous sommes faits pour une vie à dimension divine. Pas seulement dans l’au-delà mais aujourd’hui et maintenant. Lazare et beaucoup d’autres l’ont bien compris. Saint Dismas, le bon larron par exemple. Sa présence dans notre église Notre-Dame de la Nativité est pour tous les chrétiens un rappel opportun. « le Fils, dit l’épitre aux Hébreux ce dimanche, est devenu pour tous ceux qui lui obéissent la cause du salut éternel. »
Père Edouard Bois