Notre liturgie, du moins dans les premiers jours de l’Avent, nous appelle à nous préparer au retour du Christ à la fin des temps, son retour glorieux. D’une certaine façon, nous sommes conscients que nous avons besoin de demeurer éveillés tant il est vrai qu’il est si facile de nous assoupir, de demeurer sourd à celui qui frappe à notre porte. La liturgie du premier dimanche de l’Avent le dit de façon très nette : « Veillez … Tenez-vous prêts ! »
L’attente concerne pourtant Celui qui est déjà venu. Il s’est fait l’un de nous, partageant notre vie, et faisant l’expérience de nos joies et de nos peines. Sa résurrection d’entre les morts et son ascension à la droite de son Père ne l’ont pas éloigné de notre humanité : il est avec nous, tous les jours, jusqu’à la fin des temps, comme il l’a promis. C’est étonnant d’être appelé à attendre Celui dont nous croyons qu’il est présent à nos côtés. Contemplons ce paradoxe et cherchons à en comprendre tout le sens pour notre vie.
S’il est vrai que la liturgie nous appelle à attendre sa venue, c’est qu’elle nous demande d’attendre du nouveau. Nous attendons une venue du Seigneur toute neuve qui donne à notre vie un goût d’inédit. Nous savons bien que nous n’aurons jamais fini de découvrir qui Il est, et ce qu’Il est venu nous apporter.
C’est pourquoi il est bon de cultiver la vertu principale de l’Avent qu’est l’attention, c’est-à-dire une disposition intérieure d’écoute, d’oraison et de vigilance. Dans notre paroisse, il nous est proposé sur les quatre dimanches, 9h45 à 10h15, un temps d’écoute et d’accueil de l’évangile, suivi d’oraison (prière silencieuse), avec possibilité de se confesser pour ceux qui le souhaitent. Il peut arriver que nous soyons tellement dispersés que nous ne voyons plus le Seigneur qui s’annonce et qui vient à nos côtés, tout proche de nous, qui nous parle et nous appelle. Demandons-lui cette grâce d’écoute, d’oraison et d’attention.
Bel Avent à tous !
P. Anatole DEDEGBE

Leave a Comment