Depuis le fond des âges, l’homme essaie de conjurer sa peur de l’avenir en imaginant, prédisant, devinant, de quoi demain sera fait. Vers la fin de l’année liturgique, l’Eglise nous tourne vers la fin du monde et ravive notre attente de l’avènement du Christ.
Ne doutons pas de l’avenir, comme le faisaient les hébreux au retour de l’Exil. Entendons le cri d’espérance du prophète annonçant « le jour du Seigneur » : l’Histoire a un sens. Comme tout enfantement, le monde nouveau naît dans la douleur pour laisser place à la joie. Acclamons Dieu dans le psaume : Il vient et sa venue est sûre comme l’aurore (Missel des dimanches).
On le voit bien, la fin de l’année liturgique oriente notre médiation vers les fins dernières. Dans la dynamique de ce que l’Eglise veut nous faire vivre, il y a cette orientation de tout le projet de Dieu sur l’homme : « Venez les bénis de mon Père, recevez en héritage le royaume préparé pour vous avant la création du monde » (Mt 25,34). Pour être conduit dans ce royaume, notre vie ici-bas est une succession de grâces qui nous permet de choisir le bien et de rejeter le mal. On est bien conscient de la réalité du péché qui, par un orgueil plus ou moins subtil, empêche la grâce d’agir pleinement en nous.
L’action miséricordieuse de Dieu, lorsque nous en avons le désir, vient purifier notre âme par le sacrement de la confession, afin de sans cesse rétablir cette communion avec Dieu. L’honnêteté nous oblige à constater que nous nous laissons souvent égarer, ce qui rend le chemin de la Sainteté bien difficile.
P. Anatole DEDEGBE

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