Si les juges de Jésus ont pu retenir contre lui ce grief politique : « Il a voulu se faire roi », c’est que spontanément, durant la vie publique du Christ, beaucoup de croyants, surtout dans le peuple, avaient reconnu en lui le Messie attendu par Israël : un Messie-Roi.
C’est ainsi qu’on a pu lire, fixée au-dessus de la croix de Jésus, une inscription avec ces quelques mots méprisants : « Cet individu est le roi des Juifs ».
Jésus, lui, se méfiait de cet enthousiasme ; il ne voulait pas qu’on l’assimile aux rois terrestres.
Dans cet évangile, à quatre reprises, revient le verbe « sauver » en liaison avec le nom de Messie (Christ) ou de roi :
- « Il en a sauvé d’autres, qu’il se sauve lui-même, s’il est le Christ, l’Élu ! » (v.35)
- « Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! » (v.36)
« N’es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi ! » (v.39)
Sans le savoir, ces hommes qui défient Jésus nous orientent vers l’essentiel du mystère de ses souffrances et de sa mort : Jésus ne veut pas se sauver de la croix, parce qu’il veut nous sauver par sa croix, par l’amour qu’il donne au Père sur la croix. Car c’est l’amour qui est force de salut, et non la souffrance par ellemême.
Sur le plan humain, la Croix paraît être un échec. En apparence, la mission du Christ se termine par la crucifixion. Et pourtant, cet échec deviendra la victoire du Ressuscité.
En ressuscitant, le Christ nous montre cette victoire sur le péché, sur l’adversaire, cette victoire sur la mort.
La mort n’est plus une fin, elle n’est qu’un passage vers le Christ Ressuscité. C’est à nous d’accueillir cette révélation, de faire nôtre cette parole de vie qui vient nous redonner espérance.
Alors, soyons dans la joie parce que notre salut est là, il est devant nous, il est en nous, et Il nous appelle à la conversion. Chacun d’entre nous, nous sommes invités à la conversion, à accueillir la grâce que le Christ veut nous donner.
François LALAU, diacre

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